Valentina Canseco, née dans un univers pluriculturel, se forme entre la France et l’étranger. Son travail, qui se déploie sous forme de peintures, de sculptures ou d’installations, s’appuie sur son rapport intime aux territoires et aux paysages, matériels et immatériels, pour en extraire une quintessence formelle et chromatique. 
Cette expérimentation sensible du monde se traduit par un spectre de techniques artistiques qui suppose un mouvement d’immersion ou de composition des œuvres. L’usage du pistolet à peinture, modifiant la relation du corps à la toile, permet à l’artiste d’expérimenter la couleur comme sujet autonome et de retranscrire des phénomènes. La matière plastique, réhabilitée dans l’œuvre, propose quant à elle, par sa malléabilité et sa lumière une nouvelle manière de dessiner l’espace. Là, le métal se torsade, la cagette se fond dans le bronze ou le bidon en plâtre se froisse. La couleur et ses vibrations retranscrivent l’invisible et créent des compositions harmoniques. 
Valentina Canseco explore aussi différents rapports à l’échelle, du dessin à la fresque, de la sculpture à l’installation. La recherche continue de nouveaux supports d’expression et d’expérimentation soutient une démarche autour de l’indicible. Extrayant du réel ses lignes les plus essentielles, l’artiste élève les éléments du quotidien au rang de symboles. Partant d’objets comme la cagette, la bouée, la porte, le maillot de bain féminin ou d’animaux comme la méduse, elle les magnifie en icônes, métonymies capables de dire ce qu’elles contiennent et projettent, jusqu’à une certaine forme de spiritualité. En témoigne la monumentalité de certaines œuvres, comme « Paysage immatériel », construit dans la Basilique de Metz, paysage aux multiples facettes et aux reflets infinis.