Lorenzo Vitturi Italy, b. 1980
It explores questions of origin, cultural encounter, and identity formation, taking as a starting point an event that marked the artist’s family history. In the 1960s, the artist’s father journeyed across the Atlantic to establish a Murano glass factory in Peru. On this trip, he met the artist’s mother. This journey not only allowed his family to form but also symbolically united distant worlds and traditions.
Years later, Vitturi retraced this route, carrying 100 kilograms of cotisso (raw Murano glass) through Lima, the Peruvian coastal desert, the Andes, and the Selva, before returning to Venice, where he grew up. Along the way, he physically manipulated and combined cotisso with materials such as pigmented ceramics, fabrics, Andean wools, and lagoon waxes gathered en route. Through this process, reflections on origin and identity took tangible form: the fusion of materials became a metaphor for cultural convergence and the unseen complexities of world-making.
Rejecting binary notions such as native/foreign, pure/mixed (mestizo), and modern/primitive, Caminantes embraces the fluidity and imbalance that emerge from cultural encounters. It restores complexity to these processes by examining the forms that arise from in-between states—where identities shaped by mixed cultures exist not in belonging, but in continual suspension.
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Caminantes est un projet basé sur la recherche qui associe photographie, sculpture, installation et engagement communautaire.
Il explore les questions d'origine, de rencontre culturelle et de formation identitaire, en prenant comme point de départ un événement qui a marqué l'histoire familiale de l'artiste. Dans les années 1960, le père de l'artiste traverse l'Atlantique pour créer une verrerie de Murano au Pérou. Lors de ce voyage, il rencontre la mère de l'artiste. Ce voyage a non seulement permis à sa famille de se former mais aussi d'unir symboliquement des mondes et des traditions lointaines.
Des années plus tard, Vitturi a retracé cet itinéraire, en transportant 100 kilos de cotisso (verre brut de Murano) à travers Lima, le désert côtier péruvien. Les Andes et la Selva, avant de retourner à Venise, où il a grandi. Pendant le voyage, il a physiquement manipulé et combiné le cotisso avec des matériaux tels que des céramiques pigmentées, des tissus, des laines andines et des cires de lagon rassemblées en route. Grâce à ce processus, les réflexions sur l'origine et l'identité ont pris une forme tangible : la fusion des matériaux est devenue une métaphore de la convergence culturelle et des complexités invisibles de la création du monde.
Rejetant les notions binaires telles que natif/étranger, pur/métisse et moderne/primitif, Caminantes embrasse la fluidité et le déséquilibre qui émergent des rencontres culturelles. Il redonne de la complexité à ces processus en examinant les formes qui naissent d'États intermédiaires, où les identités façonnées par des cultures mixtes n'existent pas dans l'appartenance, mais dans une suspension continuelle.

