Un Reflet Derrière Une Chimère: Valentina Canseco

« Avec Un Reflet Derrière Une Chimère, mon premier solo show à la 193 Gallery, je poursuis mon exploration de la couleur et de la lumière. Dans la continuité de mes questionnements antérieurs, liés à la représentation de l’indicible, je cherche ici à produire une série d’œuvres contemplatives, échos à mes peintures (« paysages sensoriels »), et à mes sculptures (« paysages immatériels »). Après le PMMA, jusqu’alors utilisé dans mes installations ou mes autres propositions en volume, le verre a surgi comme une évidence. Dans ces nouvelles compositions picturales, le protocole rectangulaire, assez caractéristique de mes précédentes peintures, se laisse bousculer par des formes organiques, comme dans une danse. Le choix du diptyque et du triptyque permet quant à lui, un jeu de composition pour moi inédit, permettant à mes toiles de moduler l’espace pour un meilleur dialogue avec mes sculptures. La figure de la Gorgone réapparaît sous forme de verre soufflé et semble se métamorphoser vers une figure proche d’une Vénus. Elle dialogue avec les œuvres plus contemplatives et nous emmène vers une réflexion autour de la figure féminine, comme par un souffle mystique, telle une chimère. » — Valentina Canseco


Un Reflet Derrière Une Chimère se présente comme un parcours intime, une expérience sensorielle, où la puissance picturale des œuvres se révèle. La sensibilité de l’artiste fait corps avec la matière, là où la peinture et le verre s'interpellent et se contemplent. L’instant se met alors en branle jusqu’à devenir un mouvement chromatique.

Il y a dans ce corpus une idée perpétuelle de transformation. Les matières, les corps et les couleurs deviennent liquides et s’unissent; la lumière se joint à cette invocation métamorphique et le reflet devient œuvre. Sous les mains de l’artiste, la chimère prend forme, engendrée par le feu et la couleur, elle se matérialise. L’artiste ne nous fait pas seulement part des émotions qu’elle a traversées, elle nous invite à les expérimenter.

Dans ce nouveau chapitre, Valentina Canseco se tourne désormais vers le travail du verre, une recherche entre la fragilité et les reflets de ce matériau. Les formes s’entremêlent et deviennent chimères, tout en dansant sur les lignes serpentines que dessine le métal dans l’espace. Ce ballet se manifeste sur les toiles, déployant alors une déconcertante musicalité. Si chaque œuvre se suffit à elle-même, c’est en symphonie que l’expérience prend vie. 


Régulièrement sollicité ou sélectionné, le travail de Valentina Canseco est depuis plusieurs années exposé dans des lieux institutionnels ou des expositions privées. Lauréate de la bourse de la création de Medellin (Colombie), ses premières œuvres ont été présentées dans plusieurs institutions culturelles de la ville dès 2011 (Le MAMM de Medellin, La biennale MDE 11). En 2017, elle est sélectionnée par le 62e Salon de Montrouge. En 2018, elle présente des travaux de photo-plasticienne au 104, à Paris, dans le cadre d’une exposition en partenariat avec la MEP, ainsi qu’une installation collective au Pavillon français de la Biennale d’Architecture de Venise. Elle réalise une performance avec le 19CRAC de Montbéliard (2019) et présente son travail à la Fondation Villa Datris (Isle-sur-la-Sorgue) pour l’exposition « Recycler-Surcycler » (2020). En 2021, elle réalise une installation monumentale à la Basilique Saint-Vincent dans le cadre du Festival International d’Arts Constellations (Metz). Elle participe en outre à différentes foires d’art contemporain en France et à l'international avec la 193 Gallery (Art Paris, Luxembourg Art fair, Art Genève avec un solo show en 2023).


Sous le commissariat de Marie Gautier & Mary-Lou Ngwe-Secke