Ancrée dans une dimension onirique qui oscille entre le semi-figuratif et l'expressionnisme abstrait, l'œuvre de Ben Arpéa questionne les motifs et canons centenaires du paysage et de la nature morte classiques - réinterprétés à travers un langage artistique contemporain. Entre le réel et l'irréel, Ben Arpéa peint des images figées et parfaites, proposant une interprétation émouvante du pop art et du surréalisme. Il y a une notion de temporalité dans les peintures d'Arpéa, déduite des représentations du lever et du coucher du soleil. Cette notion est évocatrice de la planète elle-même, dans une célébration de la beauté et de la nature. Des éléments de la vie humaine sont suggérés de manière répétitive en considérant comment la lumière est un gouverneur de nos vies et de nos routines.

Arpéa s'inspire souvent de moments suspendus, glanés au cours de ses voyages. La Méditerranée, en particulier, est évoquée car sa culture et son esthétique servent de source d'inspiration continue dans la recherche fondamentale de l'artiste autour de la couleur et de la matière. L'architecture régionale - sous forme d'arches, de fenêtres, de tables et de carreaux - rappelle des environnements quotidiens et invite ainsi le spectateur à une synesthésie onirique et à un voyage personnel. Chaque individu est encouragé à projeter ses propres souvenirs dans un dialogue intime et familier. Omniprésent dans ses créations, le rêve devient une expérience poétique qui se traduit sur la toile par des formes singulières et un travail minutieux sur les couleurs et les textures, insufflant à son œuvre une douceur mélancolique et irréelle.

Les œuvres de Ben Arpéa ont été exposées internationalement dans des villes telles que Hong Kong, Dubaï, Mexico, Los Angeles, New York, la Suisse, Bruxelles et Paris. Son travail a notamment été présenté à Paris, dans le cadre du projet "Chambre à part", dirigé par la célèbre commissaire d'exposition française Laurence Dreyfus.