Ti’Punch Molotov: Jean-Marc Hunt

"Ti’Punch Molotov contextualise les pratiques sociales liées à la créolisation du monde et les relations de dominations historiques et contemporaines.” - Jean-Marc Hunt

Dans la série des Contes cosmogoniques, Jean-Marc Hunt présente une œuvre basée sur le papier. Ce dernier renvoie à l'enfance et est considéré comme l'élément premier de la transmission. Ses œuvres sont une manière de raconter une histoire sans sens de lecture, où chaque image est une œuvre en soi, et qui, prises dans leur ensemble, forment un tout - une mémoire collective. La série Black Paper est réalisée sur les plaques décalées de France Antilles (le journal local). Il interroge la relation entre la France et les Antilles, qui s'exprime notamment à travers sa condition d'afro descendant, toujours infériorisé dans un territoire débordant de diversité.

 

Il interroge également un certain néo-colonialisme en notant la présence du ministère de l'Outre-mer, qui se trouve encore aujourd'hui dans les mêmes locaux que l'ancien bureau des colonies. La série Baronnerie, présentée pour la première fois en 2015 lors de la carifesta, est l'occasion pour l'artiste de revenir sur un personnage de la mythologie haïtienne issue du vaudou, celui du Baron Samdi, l'esprit de la mort qui garde les cimetières.

 

Promu en 2015 Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres par la ministre de la Culture, l'artiste représente en 2019 le pavillon-off des îles de Guadeloupe à la 58e Biennale de Venise.